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le plancher du rift, le Champ de Laves de Galae le Kôma et les édifices volcaniques
LA PLAINE CÔTIÈRE > panorama depuis la route La plaine côtière (fig. 1) correspond à l'ensemble basaltique aérien de Galae le Kôma et subaquatique des Guinni Kôma, Ounda Ginni Kôma et Baddi Kôma (ce dernier est constitué de trois cratères alignés sur une même fracture); elle s'étend sur une longueur de 4 km et une largeur de 1 km. LES ÎLES DU DIABLE > volcanisme hyaloclastique Les îles du Diable (Ginni Kôma et Ounda Ginni Kôma) et le massif volcanique allongé du Baddi Kôma correspondent à des cratères d'explosion phréatique, explosion dite cypressoïde (H. Tazieff, 1973). Ce sont des volcans récents (30000 ans), constitués de hyaloclastites de composition basaltique.
Le magma de type basaltique est de même nature chimique que celui des coulées aériennes du Champ de laves. La différence provient du refroidissement qui est plus rapide dans l'eau et de la pulvérisation des fragments projetés (fig. 2). Le refroidissement Il est très rapide du fait des brusques échanges de chaleur entre l'eau et le basalte. La roche formée n'est donc pas cristallisée, c'est un verre volcanique. La pulvérisation
Dans la cas du Ginni Kôma, les projections très fines ont été déviées par les vents dominants d'Est et les courants marins pour se déposer à l'Ouest, ceci explique la position excentrée, vers l'Est, du cratère de volcan. L'édifice volcanique a ensuite été soulevé (surrection liée à la présence du rift). Les agents d'érosion (vent, eau) ont attaqué la croûte d'altération mettant à nu les matériaux hyaloclastiques sousjacents composés de microfragments friables donc facilement érodées à leur tour. Pour observer les hyaloclastites et les phénomènes d'altération, il est possible, à marée basse, d'atteindre à pied l'Ounda Ginni Kôma (compter 11/2 h) et le Baddi Kôma (compter 2h1/2). LES PLAGES DE LA RIVE MÉRIDIONALE DU GHOUBBET > Un sentier part à droite de la plage aménagée du Ghoubbet (compter deux heures aller retour). Sur le chemin, dès les premiers cent mètres, on traverse les strates émergées de calcaire à huîtres, datées de 3000 ans (autre preuve de la surrection du rift). 500m après le départ du sentier, sur la colline, un autre dépôt de coquilles d'huîtres de la civilisation Galas. Le sentier longe une faille normale à regard NE, plusieurs plages se succèdent, séparées par des coulées et des éboulis de basaltes. Sur le rejet de la faille on observe des formes caractéristiques d'érosion éolienne et marine (taffoni, fig. 3). Le sentier devient ensuite très périlleux (éboulis), il est fortement déconseillé de s'y aventurer seul et sans connaître parfaitement la topographie. Il permet de rejoindre l'ouverture du Canyon d'Adaïlé sur la mer. Noter que plusieurs plages de la rive occidentale du Ghoubbet sont accessibles depuis la route. La première dont l'accès est goudronné est la Plage du Ghoubbet qui mène à Dankalello. La seconde 150m plus moins sur la route de Tadjourah (bancs calcaires à Arca et à dépôts volcano-sédimentaires remaniés) donne accès à marée basse à l'Ounda Ginni Kôma. D'autres plages sont accessibles par des pistes après le Champ de laves du Galae le Kôma. LE CHAMP DE LAVES > les laves chaotiques de Galae le Kôma C'est un paysage lunaire constitué de coulées de laves récentes en bloc. Le champ de laves de Galae le Kôma est constitué de coulées scoriacées de type aa formant un horizon chaotique et bouleversé (fig. 6). Deux phénotypes de coulées peuvent être observés, ceux à phénocristaux de plagioclases (mousse de plagioclases) principalement à la limite des basaltes des marges externes et ceux aphyriques, pauvres en phénocristaux de plagioclases constituant les laves en coulées de type "aa" (fig. 7). LES FAILLES QUI PARCOURENT LE CHAMP DE LAVE > De nombreuses fissures de direction NW -SE parcourent cet ensemble dont certaines ont dû jouer plusieurs fois et d'autres ont des rejets verticaux quasiment nuls. Alignés sur ces fissures béantes, des cônes de scories sont souvent accolés par deux et sensiblement égueulés (fig. 7 et dans l'excursion 10, depuis le rejet de la faille et l'Armae Kôma, depuis le Baddi Kôma). La dernière faille longe la Baie du Lac salé, en la suivant vers le sud-est, on a accès aux cônes de scories des édifices volcaniques alignés sur cette fissure et au Baddi Kôma. Marche longue et difficile dans des laves récentes coupantes et instables. LA COULÉE DE LAVE DE L'ARMAE KÔMA ET LE FLANC DU SISALE KÔMA > Le Sisale Kôma est un important édifice hyaloclastique de 1200m de diamètre ébréché formant vu du Ghoubbet un relief en forme de bonnet turc qui lui donne son surnom de "Bonnet turc" sur les cartes maritimes. Il se présente sous forme d'une caldeira de plus de 500 m de diamètre d'origine subaquatique et daté de 300 000 ans. Il a été émergé lors de surrection de cette partie du rift. Sur la paroi externe on remarque la structure stratifiée des projections hyaloclastiques qui constituent la base du cône. La coulée de lave, résultant de la vidange du lac de laves de Bourile Bahari vers le Ghoubbet, a suivi l'ouverture d'une brèche dans le cône hyaloclastique du Sisale Kôma sous la pression du lac de laves émises lors de l'éruption de l'Armae Kôma; elle montre le passage d'un faciès à "mousse de plagioclases" à un faciès de laves aphyriques (ne présentant pas de phénocristaux). Se reporter à l'excursion 10. LE GOUFFRE DE LA BAIE DU LAC SALÉ > la Baie des Requins, un cratère immergé Au pied du Sisale Kôma un cratère d'explosion phréatique (fig. 10), quasiment fermé, est ennoyé par les eaux du Ghoubbet. La profondeur de ce cratère est d'environ 45 m, il est comblé par de nombreux blocs résultant d'une éruption explosive sous-marine. Il se situe sur le même système de fractures orientées NW-SE que le Sisale Kôma. |
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Mise à jour le
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Documents
Carte IGN de Djibouti au 1:200000 Itinéraire |
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