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Une vue générale de la chaîne axiale s'observe à partir de la bordure septentrionale du rift accessible depuis de Disa le Mallo (arrêt 9). DE L'INKI GARRAYTO À L'ARDOUKÔBA > la chaîne volcanique axiale Au niveau du "Parking" (autre parking donnant accès à l'Ardoukôba qui fait souvent confondre l'Inki Garrayto avec l'Ardoukôba) on observe, sur les basaltes de la faille, un plaquage de sédiments fossilifères volcano-sédimentaires. Sur le chemin pédestre menant au cône d'Inki Garrayto, un « pit-crater », puits en forme de cône renversé de 20 m de diamètre, ouvert sur une fissure et profond de 10 m, correspond à une éruption gazeuse explosive sans émission de lave fraîche. La chaîne axiale de l'Ardoukôba correspond à une boursouflure en forme d'amande (fig. 1), longue de 3,5 km et large de 2 km (L. Stieltjes, 1973 b). Un grand nombre de cônes de scories, accolés ou isolés, sont alignés sur des fissures de direction NW-SE. Des coulées fissurales récentes tapissent les versants de cette boursouflure et scellent les fractures et les dépôts antérieurs jusque dans les dépressions d'Inki Garrayto et d'Andiddo (fig. 2). Les cônes et les coulées reposent sur une épaisse couche de hyaloclastites (fig. 3) plus ou moins remaniées. L'ARDOUKÔBA > la dernière éruption volcanique (7 au 14 novembre 1978) L'extrémité occidentale de la chaîne volcanique axiale est occupée par le plus récent des volcans, l'Ardoukôba (fig. 4). Il a été baptisé par le vulcanologue Haroun Tazieff, du nom du secteur où il est apparu. Son apparition a mis fin aux innombrables secousses sismiques qui ébranlaient le pays les jours précédents. Ce type de volcan est le plus répandu sur le globe terrestre avec des projections de rocs en fusion à 1100° C et ce, à plusieurs centaines de mètres de hauteur et avec un débit continu de laves, de l'ordre d'un million de m3 par heure. Son éruption, du 7 au 14 novembre 1978, a correspondu à une éruption basaltique de type fissural avec édification d'un cône de scories d'une hauteur de 40m, en forme de hornito elliptique de 200m de long et de 30m de large. L'écartement global du plancher axial a été estimé à 1,20m. En sept jours, un volume de basalte à phénocristaux de plagioclases de 16 millions de m3 a été produit, soit 43 mégatonnes. Le volume de gaz émis a été estimé d'après la section et la vitesse du panache à 6 milliards de m3 dont 80 % d'eau. La sismicité a été intensive le 7 novembre avec un enregistrement de 50 à 80 séismes par heure et des magnitudes comprises entre 3 et 4 sur l'échelle de Richter. Le maximum de l'intensité a été atteint le 8 novembre avec une magnitude 5,3 (J. Demange & H. Tazieff, 1978). D'après les études pétrographiques, le magma, de type primitif, proviendrait directement du manteau supérieur, attestant ainsi une évolution d'océanisation de ce secteur.
Composition chimique des gaz A l'aplomb de la fracture, 80% d'eau, les composés soufrés (SO2), dont la teneur est normale dans ce type de volcanisme, prédominent par rapport aux composés carbonés (CO2), avec un rapport C/S voisin de 0,2 alors qu'il est plutôt normalement voisin de 1,5, ce qui indique qu'il y a eu dégazage précoce du CO2 et que le réservoir magmatique de l'Ardoukôba n'a pas été réalimenté en matières volatiles durant l'éruption par un autre réservoir plus profond de plus grande taille.
Les coulées de type pahoehoe sont constituées de laves similaires à celles observées précédemment dans l'axe du rift, à phénocristaux de plagioclases pouvant atteindre des tailles dépassant le centimètre (1 à 4 cm), associés à de l'olivine et du pyroxène. RETOUR PAR LA PLAINE D'INKI GARRAYTO > Se reporter à la description faite dans le circuit 12 pour la partie concernant le trajet Ardoukôba - Hornitos dans la plaine d'Inki Garrayto:
les fractures qui bordent la plaine (fig. 5) Au Nord-Ouest des deux hornitos s'observent les coulées récentes émises par l'Inki Garrayto et qui recouvrent la boursouflure hyaloclastique (d'où la nécessité de poursuivre vers le Sud-Est pour les contourner et atteindre une vallée ravinée transversale). Dans la remontée en direction de l'Inki Garrayto (Nord-Est) on traverse une faille normale ouverte à regard SW qui longe la bordure du bombement central. Cette faille est l'occasion d'observer une coupe montrant de la base au sommet (fig. 7): une base hyaloclastique |
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Mise à jour le
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Documents
Carte IGN de Djibouti au 1:200000 Itinéraire |
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