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VUES PANORAMIQUES DU BOMBEMENT TECTO-VOLCANIQUE DU PLANCHER AXIAL > Accès à des images commentées et interprétées:
LE CIRCUIT 200m après la borne Tadjourah 68 km, prendre la piste sur la gauche au pied de la falaise du Kadda Soma qui atteint au sommet du bombement, le seuil entre le Ghoubbet et le lac Asal, pour ensuite rejoindre la caldeira du Sisale Kôma. Trois stops sont proposés: LE KADDA SOMA> dépôts lacustres de haut rivage du paléolac Asal Le Kadda Soma forme la partie septentrionale du plancher du rift et se prolonge vers le lac Asal par la plaine d'Andiddo. Situé au pied de la falaise constituant le rejet de la faille qui limite au nord le plancher. Le Kadda Soma est recouvert des sédiments lacustres du paléolac Asal. Dans la région proche du seuil, affleurent les dépôts lacustres de haut rivage (fig. 4) correspondant au niveau maximal atteint par le lac entre 10000 et 6200 ans B.P. La structure variable des faciès, à quelques dizaines de mètres de distance, traduit les variations climatiques qui ont affecté cette période avec une intercalation de dépôts carbonatés et détritiques. LA CALDEIRA DU SISALE KÔMA> L'extrémité orientale du plancher axial est occupée par un édifice volcanique imposant, le Sisale Kôma. C'est un volcan phréato-magmatique (subaquatique, se reporter à la formation du Ginni Kôma, arrêt 6) daté de 300000 ans (J-B De Chabalier et J.P. Avouac, 1994). Cet édifice représente un grand anneau sous-marin de hyaloclastites érodé identique à un guyot. Il s'agit d'un cône hyaloclastique haut de 130m, dont la partie centrale forme une caldeira, vaste dépression de 1200m de diamètre, due à l'effondrement de la partie centrale de l'édifice suite à une forte explosion. La forme ovoïde est attribuée par J-B De Chabalier, à l'écartement de l'axe. du rift. Le Sisale Kôma est devenu aérien (comme le Baddi Kôma, les Ounda Ginni et Ginni Kôma, le bombement central, tous hyaloclastiques donc d'origine subaquatique) suite au soulèvement du plancher central responsable de l'émersion actuelle. Les dépôts remaniés du Sisale Kôma de couleur gris-jaune et de nature complexe, hyaloclastites, pyroclastites basaltiques, sous les calcaires lacustres occupent une grande partie dans l'axe du Rift et constituent le soubassement de la chaîne volcanique de l'Ardoukôba. Sur la falaise tectonique de Mouya au Nord de cette chaîne volcanique, une couche de 2 à 3m, constituée de hyaloclastites et de sédiments remaniés, est interstratifiée dans les trapps.
Observer (fig. 5): en face (vers le sud), de l'autre côté de la caldeira superposé, sur le rebord hyaloclastique (d'origine subaquatique) du Sisale Kôma, l'édifice aérien constitué d'une lave noire de l'Armae Kôma, en contrebas le lac de lave du Bourile Bahari, coulée de laves basaltiques noires d'origine aérienne émise par l'Armae Kôma, écoulée à l'intérieur de la caldeira du Sisale Kôma; vers la gauche (vers l'Est), le lac de lave traverse une brèche dans le rebord du cône hyaloclastique pour s'écouler vers le Ghoubbet, à droite (vers l'Ouest), enrobé dans les dépôts hyaloclastiques, un relief plus résistant constitué d'un basalte rouge à gros cristaux de plagioclases appartenant à la série des marges externes septentrionales sur la gauche du rebord, près de la piste, les strates de hyaloclastites qui recouvrent la paroi interne du rebord avec présence de pyroclastes à gros cristaux de plagioclases en surface, derrière (vers le nord), le regard SW de la faille normale du Kadda Soma (au sommet vers l'Ouest, l'arrêt 9), à la limite supérieure des éboulis, une ligne claire est bien visible, signe de la réactivation de la faille lors de la forte activité tecto-volcanique de 1978 durant laquelle eu lieu l'éruption de l'Ardoukôba (circuit 11 et 12).
Observer (fig. 6): les basaltes subaquatiques à très gros cristaux de plagioclases enrobés par les dépôts hyaloclastiques donc antérieurs au Sisale Kôma, sur le pourtour du cratère du Sisale Kôma, les traces du niveau le plus élevé du lac de laves lorsqu'il a rempli la caldeira du Sisale Kôma au moment de l'éruption de l'Armae Kôma et avant la vidange vers le Ghoubbet, qui fit suite à la formation de deux brèches vers l'Est dans les rebords hyaloclastiques du cratère, en direction du lac de lave, la croûte consolidée déposée sur place lors de la vidange de la lave sous-jacente encore fluide, elle présente de belles formations à section hexagonale (mini orgues). Poursuivre sur la piste qui contourne le lac de laves par l'Ouest jusqu'aux instruments de mesures repérables aux antennes et panneaux solaires (se reporter à l'Observatoire d'Arta), prendre la piste en cul-de-sac à gauche. LE "LAC DE LAVES" DE BOURILE BAHARI> émission de lave lors de l'éruption de l'Armae Kôma Le lac de lave (fig. 7)est constitué de la croûte basaltique résultant de la solidification en surface des laves écoulées du cratère de l'Armae Kôma (moins de 10000 ans). Lors de son éruption aérienne, au niveau de la faille qui s'est ouverte sur le rebord sud-ouest du cône du Sisale Kôma, les laves se sont déversées dans la caldeira avant de s'écouler vers le Ghoubbet par deux brèches ouvertes sous la pression dans les parois hyaloclastiques du cône du Sisale Kôma (fig. 9). Au nord la croûte d'épaisseur décimétrique forme un placage continu, alors qu'au sud et vers l'Est elle prend l'aspect de tumuli constitués de dalles enchevêtrées comme les glaces en dérive lors du dégel des fleuves. L'origine est probablement voisine: lors de la vidange (fig. 7), les laves sous-jacentes restées fluides ont entraîné la croûte en la fragmentant pour entasser, pêle-mêle, les fragments. Au sud, à l'aplomb du cratère de l'Armae Kôma, la croûte du Lac de laves est faillée. Des instruments visibles au bord de la piste mesurent l'amplitude des mouvements tridimensionnels des deux bords de la faille (Observatoire d'Arta). En se déplaçant vers l'Est le long de la faille, on atteint une zone d'émission de fumerolles (fin de la piste ne cul-de-sac). Reprendre la piste qui sort de la caldeira par l'Ouest, prendre immédiatement à gauche (tout droit, la piste mène à l'Inki Garrayto, circuit 11), passer entre deux buttes (celle de droite est le belvédère du Fieale), atteindre sur la gauche 150m plus loin le pied de l'Armae Kôma (palmier doum, strates de matériaux volcaniques et sédimentaires lacustres remaniés), s'arrêter pour effectuer l'ascension à pied (pente douce). L'ARMAE KÔMA> Le cratère de l'Armae Kôma (fig. 10) se situe sur le rebord sud du cratère du Sisale Kôma, au sommet les coulées prennent un aspect fluidal en boudins torsadés. Depuis le sommet, belle vue sur le cratère ouvert sur la caldeira par une brèche latérale nord. Un accès est possible depuis le sommet du volcan, vers le sud, aux fumerolles visibles à mi-hauteur du regard NE de la faille normale qui domine et au sommet de laquelle se situe le belvédère. Atteindre le pied de la faille en direction du sud-ouest, à mi-hauteur du rejet, des fumerolles plus importantes souvent visibles depuis le lac de laves de Bourile Bahari, sont signalées par une végétation de graminées et des dépôts rougeâtres. LA FACE NORD-EST DE LA FAILLE SURPLOMBANT L'ARMAE KÔMA> fumerolles et panorama Immédiatement au sud-ouest du cratère, on traverse sur quelques dizaines de mètres, une région à activité hydrothermale caractérisée par une température anormalement élevée des roches qui affleurent, par des dépôts d'oxydes, par des fumerolles et des suintements. Une petite dépression est recouverte de dépôts sédimentaires au pied de la faille. Plusieurs bouches brunâtres longent le miroir de faille. Depuis ce point élevé sur la faille (fig. 11), on accède à une belle vue sur le Sisale Kôma (celle depuis le Belvédère est plus intéressante). La vue vers le sud-est sur les cratères alignés sur cette faille et sur les failles, s'épanouissant en éventail vers le Ghoubbet, est très parlante. LE BELVÉDÈRE DU FIEALE > panorama depuis un des bords du cône du Sisale Kôma Poursuivre la piste qui parcourt le fond de la vallée par le sud. Au passage, une curiosité: le "Pont de lave". A l'extrémité de la vallée la piste monte sur la gauche en direction du grand Belvédère, prendre à droite pour gravir la butte du Belvédère du Fieale. Le Fieale est une région au nord-ouest du Sisale Kôma constituée des projections hyaloclastiques remaniées avec les sédiments lacustres de l'Holocène. Une butte facilement accessible facilite la prise de repères au niveau de la partie centrale du rift émergé. Le panorama offre (fig. 12): au sud, les failles normales à regard NE, à l'Ouest le Sisale Kôma, l'Armae Kôma et le Ghoubbet, au nord, le relief médian des basaltes des marges externes, le Kadda Soma et les failles normales à regards SW, au loin les compartiments stratoïdes et le massif du Goda (Dalha), au pied, la plaine qui mène à l'Inki Garrayto affectée de deux failles conjuguées récentes masquées dans les sédiments mais repérables par les deux alignements d'acacias dont les graines ont germé dans les failles qui retiennent l'eau. Une étude comparée de l'enfoncement des troncs dans les deux failles indique une chronologie de la formation et des réactivations, à l'Ouest, le bombement central, la plaine d'Inki Garrayto, la chaîne volcanique secondaire et au loin le Manda et le lac Asal. LE « BELVÉDÈRE » > panorama sur le plancher du rift, depuis le haut du miroir de faille méridional Prendre au bout de la vallée la piste de gauche qui gravit la grande faille normale à regard NE qui surplombe l'Armae Kôma, on atteint à 1,5 km le carrefour dit du "volcan", la piste tourne à gauche pour atteindre le sommet de la faille et le grand Belvédère (l'embranchement à droite descend dans la plaine d'Ounda Garrayto (circuits 12 et 13). Cette bordure est instable et fortement fissurée, attention de ne pas s'approcher trop près du bord ni à pieds, ni avec les véhicules. Depuis ce panorama, on observe (fig. 13): à droite vers le sud-est, le Ghoubbet, le Champ de laves du Galae le avec des édifices volcaniques alignés sur les failles, en face et en contrebas, vers le nord-est, le cratère ébréché de l'Armae Kôma, la caldeira du Sisale Kôma occupée par le lac de laves de Bourile Bahari et les coulées vers le Ghoubbet, la faille normale de Kadda Soma, opposée à regard SW, les strates des marges externes septentrionales, le Stratoïde et au fond le massif du Goda (série du Dalha), à gauche, vers le nord-ouest, le lac Asal, le Manda, les plaines recouvertes de sédiments lacustres, le bombement central. |
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Carte IGN de Djibouti au 1:200000 Itinéraire |
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