Retour à la page précédente LE GHOUBBET, un lieu d'occupation préhistorique LES AMAS COQUILLIERS
Le site du Ghoubbet,
présentation

Les amas

Les tombes

La céramique

Le pic


© 2003 - Benoît Poisblaud
Crédit photographique Benoït Poisblaud
Les amas sont les structures les plus nombreuses dans le Ghoubbet, implantés sur tout le pourtour du golfe. Ils sont les meilleurs marqueurs du passage ancien de groupes humains. En effet, ces amas sont constitués de coquilles rejetées en tas par l’homme. Ils constituent les déchets d’une consommation immédiate par des petits groupes. Ces taches jaunes ne sont pas toutes visibles et peuvent être recouvertes, notamment par des tombes.
Un amas coquillier de Dankalelo (ci-contre).

Le foyer de l'amas
(ci-dessous)

Leur volume ne dépasse pas 10 m3. Celui de Dankalelo, le plus gros actuellement repéré, est constitué de 4 amas agglomérés, eux-mêmes formés de plusieurs phases de dépôts et d’arrêts. Ils marquent des installations successives dans ce même lieu. Ils viennent ainsi confirmer le caractère temporaire des occupations par un groupe réduit.

Les études malacologiques, menées par C. Dupont, ont montré une représentation de l’huître à 99 %. Son ouverture se fait majoritairement par section du muscle, après, on peut l’imaginer, une exposition au soleil. Ce coquillage couvre encore une grande partie des rochers du fond du golfe. La multiplication des amas et la succession des dépôts pourraient alors correspondre à un épuisement provisoire du banc puis une réoccupation avec sa régénération.

Les coquillages ne sont cependant pas les seuls restes alimentaires découverts dans les amas coquilliers. Des foyers ont été installés simultanément à la constitution de l’amas. Les coquilles ont ainsi colmatés ces structures, les préservant de la destruction.

Ces foyers sont aménagés dans une cuvette dont la profondeur peut atteindre 25 cm pour un diamètre entre 30 cm et 1 m. Ils se recoupent fréquemment traduisant une activité importante et renouvelée régulièrement. Ils ont livré des restes de poissons, parfois associés à des charbons, le plus souvent à de la cendre dans les vidanges des foyers.

On peut alors imaginer une pratique du boucanage pour la conservation des filets de poissons. Ils renforcent aussi l’idée d’une pêche intensive, logique dans le contexte maritime du Ghoubbet.

Des tessons de céramique décorés au peigne ont été découverts dans le même horizon qu’un amas, certifiant le caractère préhistorique de ces structures.

LE GHOUBBET PRÉHISTORIQUE - © 2003 - Benoît Poisblaud
GÉOLOGIE DE LA RÉPUBLIQUE DE DJIBOUTI

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