Durant les derniers milliers d'années le climat de Djibouti a connu des périodes beaucoup plus humide alternant avec des périodes de sécheresse. Le lit de l'oued occupait alors toute la superficie du fond de la vallée dans la saison humide. Actuellement, il ne coule que quelques jours par an lors des deux ou trois épisodes de pluie (approximativement août/septembre, novembre et mars/avril). Il a recreusé son lit à l'intérieur des dépôts et des glacis permettant de visualiser une coupe dans les dépôts subactuels (photographie B). Ces dépôts très mal triés caractérisent un débit très irrégulier.

Le fond du lit est constitué de dépôts allant du limon à des blocs pouvant atteindre 80 cm de diamètre (photographie C).

Le bassin de l'oued Oué'a s'étend de Dikhil à Djibouti - ville. Lors d'une forte pluie, à l'intérieur du pays, l'eau qui ruisselle des montagnes se rassemble dans les oueds affluents courts et pentus. Du fait de la violence et de la soudaineté des pluies, de l'absence de sol et de végétation, de la présence d'une croûte minéralisée déposée par évaporation des eaux souterraines, les eaux de ruissellement ne s'infiltrent pas et se rassemblent rapidement dans le lit de l'oued, provoquant des crues généralement de courte durée (quelques heures à une journée).

1. Lit à sec
2. L'oued charrie la boue, les cailloux, les branchages.
3. Cascade au niveau de la piste d'Arta Plage.
4. Deux heures plus tard le débit diminue.
5. Quelques jours plus tard le lit est à nouveau asséché. Seules quelques profondes mares persistent parfois deux à trois mois en fonction de leur profondeur et permettent de puiser de l'eau pour abreuver le bétail.

Diaporama ci-contre.
Utiliser la flèche de droite pour naviguer dans le sens chronologique et celle de gauche pour revenir en arrière.