"Connaissance et prévention de risques naturels liés au climat" Commenter cette affirmation en argumentant à partir des informations repérées durant les documents proposés.
IV. Inondations et sécheresses : des risques météorologiques de plus en plus fréquents.
Cette météo, contrastée de plus en plus fréquente, serait-elle liée au réchauffement climatique.
Mise en situation - 2016 une année exceptionnelle en France : des inondations sévères au printemps suivies d'une sécheresse importante et de records de chaleur en été.
Problématique -Inondations et sécheresses : des risques météorologiques de plus en plus fréquents. Cette météo, contrastée de plus en plus fréquente, serait-elle liée au réchauffement climatique.
Des pistes pour la résolution.
1. Inondations en France (Documents 1)
Mettre en évidence les conditions météorologiques qui ont amené à la crue de la Seine à Paris en juin 2016 et faire un parallèle avec la crue de 1910.
Depuis 1910, quels aménagements du bassin versant de la Seine ont été réalisés ? Comment fonctionnent-ils et quelles sont leurs fonctions ? Définition. Un bassin versant est une portion de territoire dont l'ensemble des eaux convergent vers un même point de sortie : cours d'eau, mer ou océan.
2. Sécheresses en France (Documents 2)
Mettre en évidence les conditions météorologiques qui ont amené à la sécheresse de l'été 2016 en France.
Indiquer les conséquences d'une importante sécheresse et rechercher (document, internet) des mesures à prendre pour limiter les conséquences.
3. Bilan - Les inondations et sécheresses, des phénomènes météorologiques ou une amorce d'un changement climatique ?
À l'aide du document et des vidéos, tenter de répondre en argumentant.
Documents à interpréter
Documents 1 - Inondation en France en 2016 comparée à l'inondation centennale de 1910
Inondation de la Seine dans certains quartiers de Paris (3 Juin 2016)
Carte des zones à risques lors d'une crie centennale de la Seine à Paris
Début mars 2016, un exercice de gestion d'une crue centennale de la Seine s'était déroulé à Paris. Agrandir la carte
Des pluies exceptionnelles durant le mois de mai 2016 dans le bassin versant de la Seine et sur l'Europe
En Juin 2016, un système météorologique peu actif (vents faibles qui expliquent qu'une dépression peut rester bloquée sur une région) a déclenché plusieurs jours (du 22 mai au 6 juin) de pluies torrentielles sur l'Europe occidentale, poussant la Seine à des hauteurs jamais vus en 34 ans.
Le mois de mai a été le plus pluvieux dans les régions Ile-de-France, Centre, Picardie depuis 60 ans. On a observé en certains endroits la hauteur de pluie moyenne de 3 mois en seulement 4 jours.
Avec les niveaux d'eau de la Seine de 6.1 mètres au-dessus normale à Paris , les eaux de crue ont coupé l'électricité pour des milliers de personnes, submergé des routes, interrompu le trafic ferroviaire, fermé les écoles et provoqué environ 1 milliard d'euros de dégâts.
Au cours du pic de l'inondation, le plus visité de musée du monde, le Louvre, a été fermé, les employés étant employés à déplacer les oeuvres hors des sous-sols qui risquaient l'inondation . NASA Earthobservatory
Quatre lacs-réservoirs pour éviter ou limiter les crues hivernales de la Seine et soutenir son débit en été (la Seine doit être navigable). Après la crue centennale de 1910, un projet de bassins a été mis en place au cours du XXe siècle.
Les quatre lacs-réservoirs sont implantés sur des terrains imperméables : massifs granitiques du Morvan, argiles de la Champagne humide.
Vastes étendues d’eau fermées par des digues, ils sont établis, soit directement sur le cours d’une rivière comme c’est le cas sur l’Yonne, soit en dérivation de celles-ci par l’intermédiaire de canaux comme le sont les lacs-réservoirs Seine, Marne et Aube. (Source http://seinegrandslacs.fr/quatre-lacs-reservoirs)
La crue Centennale de la Seine (20 au 28 janvier 1010). Source Météo-France La Seine déborde et envahit les rues de la capitale, qui se transforment en canaux. Le 28 janvier 1910, le niveau du fleuve atteint une hauteur exceptionnelle : 8,62 m à la station de Paris-Austerlitz. La décrue commencera le lendemain, mais la Seine ne retrouvera son lit normal (moins de 2,5 m à Paris-Austerlitz) que le 16 mars.
Fonctionnement d'un lac réservoir du bassin versant de la Seine
Une situation particulière en 1910
Des sols saturés dès la fin de l'année 1909. La fin de l'année 1909 a été très humide : les précipitations observées sur les quatre derniers mois étaient supérieures de 38% aux normales. Décembre 1909 a été à la fois abondamment et régulièrement arrosé, avec un excédent de pluie de l'ordre de 50 %. Fin 1909, les cours d'eau du bassin de la Seine atteignaient déjà des niveaux élevés.
Un mois de janvier globalement très humide
En janvier 1910, les précipitations (pluies et neige) ont été fréquentes sur le bassin versant de la Seine. Mais ces pluies n'expliquent pas à elles seules l'ampleur sans précédent de la crue. C'est la succession d'épisodes pluvieux rapprochés avec des cumuls exceptionnels sur une durée très courte au cours du mois sur des sols gorgés d'eau, combinée à la fonte de la neige sur un sol gelé (et donc limitant l'infiltration) qui a constitué l'élément déclencheur.
Documents 2 - La sécheresse en France en 2016
À partir de début juillet 2016, une situation de blocage anticyclonique entraîne la mise en place d'un courant chaud venant d'Afrique de Nord qui repousse vers le Nord les vents d'Ouest humides qui apporte la pluie. Les averses longent uniquement les côtes de Bretagne et de la Manche. Comme le montre la carte du lundi 12 septembre (ci-contre), cette situation perdure. Elle a amené des records de chaleur sur la France durant l'été.
Les conséquences sont multiples :
- en agriculture, les récoltes sont faibles, les plantes récoltées à la fin de l'été comme le raisin, le maïs ont soufferts (la productivité est faible),
- l'alerte incendie est à son plus haut niveau surtout dans le pourtour méditerranéen,
- plusieurs départements sont en alerte restriction d'eau - Voir la carte du 13/09/2016 Des mesures à mettre en place :
- une adaptation des pratiques agricoles afin de diminuer leur consommation en eau, la culture du maïs fourrager est trop gourmand en eau et nécessite trop d'arrosage
- une optimisation de l'usage de l'eau en zone urbaine ;
- un usage rationnel de l'eau chez les particuliers. Source
Bilan- Les inondations et sécheresses, des phénomènes météorologiques ou une amorce d'un changement climatique ?
2016 aura été une année très contrastée avec, au printemps une crue de la Seine et de ses affluents, proche d'une crue centennale, suivie d'un été caractérisé par un déficit de pluie responsable d'une forte sécheresse affectant les cultures de fin d'été et d'automne (vigne et surtout le maïs très gourmand en eau), les réserves d'eau des nappes aquifères.
Même si on peut ressentir sur les dernières années des phénomènes météorologiques extrêmes dans les pays tempérés, les phénomènes observés sont des phénomènes météorologiques à l'échelle d'une ou plusieurs années et ne peuvent être assimilés à un changement climatique qui est à l'échelle du siècle. Nous n'avons aucune preuve de la pérennité de ces phénomènes.
Bien sûr, il reste un doute : les phénomènes météorologiques contrastés sont peut-être le début d'un changement climatique lié au réchauffement, prévu par les experts du GIEC.
Comprendre le réchauffement climatique en 4 minutes - Le Monde Youtube