Dernière mise à jour le 14/10/16
Chapitre 1
Séquence 2

"Connaissance et prévention de risques naturels liés au climat"


IV. Inondations et sécheresses : des risques météorologiques de plus en plus fréquents.
Cette météo, contrastée de plus en plus fréquente, serait-elle liée au réchauffement climatique?

Documents 1 - Inondation en France en 2016 comparée à l'inondation centennale de 1910

C'est une conjonction de pluies exceptionnelles sur un laps de temps court (auxquelles peuvent s'ajouter l'hiver la fonte de neige), sur un sol déjà gorgé d'eau (ou gelé, donc imperméable) et avec des nappes phréatiques déjà pleines qui est à l'origine des principales crues de la Seine et de ses affluent dans le bassin versant.

Dans une région aussi urbanisée les conséquences sont importantes et graves pour la vie de la cité : arrêts des services de transport (RER, métro, trains), réseau routiers coupé, réseau de distribution électrique coupé et endommagé, habitations inondées (voir carte prévisionnelle publiée lors de l'exercice de gestion des crues exceptionnelles dites centennales qui avait eu lieu en mars 2 mois avant).

Depuis les crues qui se sont multipliées dans la première moitié du 20e siècle, des lacs-réservoirs ont été construit dans la bassin versant de la Seine. Ces lacs-réservoirs régulent le débit de la Seine et de ses affluents Aube, Marne :

  • ils emmagasinent l'eau en hiver et au printemps lorsque les pluies sont fortes, limitant les risques d'inondations
  • ils restituent l'eau en été et en automne pour assurer un niveau suffisant pour la navigation, l'irrigation et le traitement d'approvisionnement en eau potable.

Documents 2 - La sécheresse en France en 2016

L'anticyclone des Açores est une haute pression située sur l'Atlantique qui oscillent et qui, lorsqu'il se rapproche il repousse les vents d'Ouest vecteurs de pluies. Dans le cas des mois d'août et septembre 2016, l'anticyclone a favorisé la remontée de vents de Sud venus d'Afrique du Nord et du Sahara, entraînant une sécheresse importante et des chaleurs assez inhabituelles pour le France (voir carte météo du 12 septembre où le phénomène perdurait).
Les sécheresses estivales prolongées ont des conséquences multiples :

  • Au niveau de l'agriculture, assèchement des fleuves et rivières et des nappes entraînant un manque d'eau d'irrigation puis d'eau potable. Il faut si ces phénomènes s'accentuent diminuer les cultures de plantes gourmandes en eau comme le maïs fourrager, mieux gérer la distribution d'eau potable et son utilisation
  • Au niveau des incendies dans le Sud de la France (Sud-Ouest, les Landes, région sableuse de forêt de résineux, ou pourtour méditerranéen du Sud-Est), qui atteignent les régions de plus en plus urbanisées. Il est alors nécessaire d'avoir un comportement civiques : pas de barbecue, pas de mégots de cigarette, pas d'actes incendiaires, un débrousaillage autour des résidences isolées.

Y a-t-il une relation entre ces phénomènes météorologiques extrêmes et le réchauffement climatique ?

Des sécheresses importantes historiques ont existées comme de fortes inondations, avant l'ère industrielle. Dans certains cas lorsque ces phénomènes ont perduré, ils ont pu être mis en relation avec des phénomènes géologiques ou solaires. Le climat avait changé.

Pour l'instant les phénomènes décrits ces dernières années sont météorologiques et ne présentent pas une permanence démontrée. Le climat s'étudie sur la durée (un siècle) alors que ce que nous étudions actuellement est à l'échelle d'une année : on parle de phénomènes météorologiques.
Bien sûr la répétition de plus en plus fréquente de ces phénomènes extrêmes météorologiques (pluies torrentielles, inondations, sécheresse) semblent correspondre aux prédictions du GIEC concernant les conséquences du réchauffement climatique dans les régions tempérées et subpolaires. C'est donc sans doute une sonnette d'alarme pour prendre en compte sérieusement les conseils du GIEC au niveau régional et international.