- Le dessin d’observation a pour but de saisir les informations essentielles fournies par l’observation d’un être vivant, d’un organe, d’une vue macro ou microscopique de fragment d’organe, d’une photographie… en réponse à un problème biologique qui se pose.
- Exemple qui illustrera cette fiche : « Traduire sous forme d’un dessin l’observation des filaments de branchies de Moule » (programme de la classe de 5e). Ceci se situe dans le cadre de l’étude de la respiration dans l’eau chez les animaux aquatiques.
Avant de commencer votre dessin
- A) Cibler l’observation
- Posez-vous la question de savoir ce que vous voulez ou devez montrer et pourquoi (vous trouverez la réponse généralement dans le sujet du T.P.).
- N’oubliez jamais que cette recherche au niveau anatomique s’effectue la plupart du temps pour répondre à un problème biologique, ne perdez jamais de vue quel est le problème biologique qui a été posé.
- Si vous désirez observer des filaments branchiaux de moule, c’est que vous vous êtes posé la question de savoir :
- Comment respire une moule ?
- Quel est l’organe respiratoire ?
- Comment est renouvelée l’eau à leur contact ?
- Existe-t-il un milieu intérieur pour la distribution des gaz aux différents organes ?
- Est-ce l’animal en entier, un organe, un fragment d’organe, un tissu ou une cellule…
- Dans l'exemple choisi, un fragment des filaments branchiaux de Moule, il en découlera :
- Le choix d’un moyen d’observation, fonction de la taille de la partie à observer : œil nu, loupe, microscope et grossissement utilisé.
- Ici, une observation microscopique dans une goutte d’eau de mer.
- La recherche de détails qui vous guideront dans la sélection de la partie à dessiner.
- Ici : existence d’un courant d’eau, organes responsables , présence de vaisseaux sanguins dans les filaments,…
- B) Tout ne doit pas être montré, il faut sélectionner
- Rechercher la partie de l’être ou de la photo qui permettra une observation favorable.
- Le but de l’observation étant le dessin de filaments branchiaux en réponse à un problème posé relatif à la respiration chez la Moule, recherchez dans votre préparation microscopique, au faible grossissement l’endroit qui vous paraît le plus favorable (souvent vers l’extrémité), il devra être le plus transparent possible, là où les filaments sont en une ou très peu de couches, ce qui vous permettra de voir l’origine du courant d’eau (des cils), la circulation de sang dans les filaments, de même que l’unique couche de cellules qui habille chaque filament ; adaptez ensuite le grossissement (moyen ou fort) à l’échelle de la partie que vous devez dessiner.
- La zone d’observation étant choisie, afin de vérifier que votre sélection réponde au problème posé, réfléchir dès maintenant
- au titre du dessin, il est court mais doit contenir le ou les mots-clés du problème posé et l’origine de l’organe et le grossissement si nécessaire.
- « Extrémités de filaments d’une branchie de Moule (grossissement 150x) »
- à la liste des légendes qui apparaîtront autour du tracé. Ces légendes dépendent du sujet.
- filament branchial - courant d’eau (qui sera concrétisé par une flèche) - cils - sang (circulant dans des cavités) - couche unique de cellules.
Cette démarche vous guidera pour éliminer certains détails observés car ils ne répondent pas au problème posé et risqueraient de compliquer inutilement votre dessin.
- Vous observerez du Plancton véhiculé par le courant, ceci est intéressant mais se rapporte aux problèmes de filtration de la nourriture par la Moule, c’est hors sujet. Les extrémités de branchies ne sont pas toutes parfaitement semblables, votre dessin sera une sorte de moyenne représentant une « branchie-type ».
- Réalisation du dessin
- A) Avant le premier trait de crayon, vous devez vous demander
- Quelle devra être la taille du dessin ?
- Sa taille dépend de la complexité de la partie représentée. Il ne doit être ni trop grand ni trop petit, il doit laisser suffisamment de place autour de lui pour présenter les légendes et le titre ;
- la pleine page, lorsque le dessin est complexe (l’appareil reproducteur d’une souris)
- souvent la demi-page (dessin d’une cellule).
- Quelle sera l’orientation ?
- - Cela dépendra bien sûr de la forme de la partie à dessiner y compris l’espace nécessaire aux légendes.
- Où dessiner dans l’espace qui a été retenu ?
- Cela va dépendre du volume des légendes. Vous pouvez les disposer d’un même côté du dessin lorsqu’elles sont peu nombreuses ; la plupart du temps, elles seront placées de chaque côté, votre dessin sera donc centré dans l’espace réservé.
- Ne pas oublier de réserver un espace au dessus ou au dessous du dessin pour le titre.
- Si l’élément dessiné est répétitif comme les cellules qui construisent un tissu, prévoyez de montrer le départ des cellules voisines afin d’indiquer que cette cel-lule n’est pas isolée.
- Vous avez choisi de dessiner deux ou trois extrémités de filaments branchiaux (pour mieux montrer le courant d’eau) ; ils se présentent verticalement, mais compte tenu des légendes, il sera judicieux de réaliser ce dessin peu complexe sur une demi-page A4, horizontalement, en le centrant, tout en laissant un peu plus de place au-dessous pour le titre.
- B) Le dessin
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Exemple d’après un dessin d’élève de 5e (Saarbrücken, LFA, 1994). |
- Les outils
- Un crayon HB ou 1B, une gomme propre, une règle, feuilles de papier dessin (ou papier machine) perforées, adaptées à votre classeur.
- L’esquisse
- Elle permet de donner le contour de la partie dessinée pour véri-fier la mise en page et le respect des proportions. Elle se fait en laissant frotter le crayon sur le papier sans appuyer, la trace laissée est à peine visible et sera facile à effa-cer si nécessaire.
- Lorsque vous êtes satisfait de l’esquisse, le tracé
- Le trait doit être continu, fin et noir, on ne doit voir qu’un seul trait ; il est effectué à main levée. Si vous n’utilisez pas un porte-mine, il faudra aiguiser plusieurs fois la pointe du crayon pour réaliser un dessin, n’oubliez pas de tourner votre crayon de temps en temps, cela permet de conserver une pointe fine à la mine.
- Le tracé est terminé, les légendes et les flèches
- Elles sont écrites au crayon (pas de couleurs), de préférence ali-gnées en colonne. Le texte doit être parfaitement horizontal, s’arrêtant avant le tracé et avant le bord de la feuille (1 cm minimum).
- Elles sont disposées clairement, occupant l’espace réservé,
- Elles sont reliées au dessin par des traits très fins et moins noirs que le tracé, terminés ou non par une flèche dirigée vers le dessin. Ces traits sont toujours tirés à la règle et ne doivent jamais se croiser. Il faut donc réfléchir à la disposition des légendes avant de commencer d’où la nécessité d’en faire une liste au brouillon lorsqu’elles sont trop nombreuses (voir 1B).
- Elles peuvent si nécessaire être classées. Par exemple dans le dessin de la coupe d’une fleur, on placera d’un côté les légendes relatives aux organes reproducteurs et de l’autre, les enveloppes florales.
- Enfin, le titre est écrit au dessus ou plus généralement au dessous du dessin, toujours au crayon et souligné.
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Critères dévaluation d'un dessin d'observation
Les critères énoncés ci-dessous, vous permettent de savoir comment votre dessin d'observation sera noté.
- Critères de qualité de l'information
- Le dessin est conforme à la réalité
- Le titre donné est pertinent
- Les mots de légendes sont scientifiques et adaptés
- L'échelle et les condtions d'observation sont indiquées
- Critères techniques
- Le dessin est soigné (soin de l'écriture, pas de traces de gomme, …)
- La mise en page
- Le dessin assez grand, ménageant des espaces de chaque côté, de taille suffisante pour écrire les légendes
- Le dessin est centré
- La qualité du trait
- au crayon
- fin (le crayon est taillé et le reste)
- continu
- Le tracé des traits de légendes est :
- à la règle
- horizontaux
- terminés par une flèche pointée vers le dessin
- Les légendes sont :
- écrites au bout du trait de légende
- sur deux mêmes verticales
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