Les fossiles de la lignée des équidés principalement retrouvés en Amérique du Nord, nous renseignent sur leur régime alimentaire et leur environnement.
On observe une évolution de la dentition avec le passage d'une dentition à dents à crêtes qui correspondent à une alimentation basée sur les feuilles tendres et les fruits, à une dentition à dents à croissance continue, couronne haute et table d'usure caractéristique d'une alimentation herbacée riches en silice qui entraîne une usure des dents.
De même, l'évolution des pattes de 4 à 1 doigt et de la taille montre une adaptation progressive à la course dans un espace ouvert de prairies qui remplace un mode de vie en milieu forestier et marécageux (pattes plus courtes et 4 doigts répartis vers l'avant et l'arrière).
L'évolution de la dentition, des pattes et de la taille répond donc un changement de régime alimentaire lié à un changement de climat qui passe de chaud humide (forêts) à plus froid et plus sec (prairies).
La lignée des équidés disparaît de l'Amérique du Nord. Par contre, des Equus traversent le détroit de Behring à sec (baisse du niveau des mers liée aux glaciations du Quaternaire) et colonisent l'Asie. Les océans créent un isolement géographique des espèces qui peut-être modifié par des variations du niveau des océans, par la collision des continents ou leur séparation.
Les chevaux sauvages seront domestiqués, peut-être en Asie centrale, vers -4500 ans (1er fossile, mais elle date peut-être de -8000 ans) et le cheval domestique se retrouve en Europe, en Arabie et en Afrique. Le Cheval sera réintroduit en Amérique sous forme domestiquée par les colonisateurs venus d'Europe.
L'histoire de l'évolution nous montre que celle-ci répond à des innovations qui amènent une modifications des caractères, lesquels permettent ou ne permettent pas une meilleure adaptation face aux variations de climatique et géologique de l'environnement.
Les innovations ne vont pas toujours dans un même sens par exemple Meryhippus (20 Ma) montre une augmentation de taille comparé à Mesohippus (30 Ma), mais Nannipus (15 Ma) par contre est beaucoup plus petit. Les innovations sont liées au hasard et ne répondent pas à "un destin préétabli".
Certaines espèces probablement apparues suite à des innovations génétiques survenues chez une espèces existante, ne remplacent pas cette espèce : les espèces à la même période. Une nouvelle espèce ne remplace pas une espèce.
Ainsi la représentation en arbre (type arbre généalogique d'une famille) présente l'inconvénient de laisser à penser qu'une "espèce descend d'une espèce plus ancienne" et la remplace. La représentation buissonnante montre parfaitement la coexistence des différentes espèces et n'induit pas une descendance directe.